Fic : Jaimie, l'ange gardien

Une jeune femme s'enfuit dans la nuit froide d'Avril. elle fuit un homme en emportant son bien le plus précieux : un enfant.

Voivi l'histoire de cet enfant, sa vie, son enfance, son adolescence, sa vie d'adulte. Une vie parsemées de joies, de bonheur mais aussi de tragédies.

Le salon baignait dans une lumière tamisée. Un feu crépitait dans la cheminée, donnant une douce chaleur dans cet endroit si froid. Une jeune femme, blottie dans un grand fauteuil de velours, regardait autour d’elle. Tout était calme, silencieux, alors que quelques heures auparavant, la fête régnait dans cette pièce. Un succès fêté, qu’elle ne partageait pas. Les ronflements tonitruants qui résonnaient la firent sourire. Il était temps pour elle de reprendre sa liberté.

La jeune femme se leva du fauteuil, jeta un regard autour de la pièce. Rien ne pouvait plus la freiner dans son projet. Elle se dirigea vers la porte du salon, l’ouvrit, et sans plus un regard en arrière, sortit de la pièce.
Un elfe de maison, une créature au service de la maison, attendait la jeune femme. Sans un mot, il lui tendit un sac de voyage préparé quelques heures auparavant. Sans un regard, la créature disparut de la vue de la jeune femme. Elle soupçonna qu’elle voulait cacher sa peine, et se punir de trahir son maître.

Après avoir enfilé son manteau, la jeune femme sortit du manoir. Un froid glacial l’enveloppa. C’était une nuit froide d’avril. Elle descendit le chemin qui la menait vers les grilles du domaine.
Elle sortit une baguette de sous sa cape. « Finité Incantatem Temporalis Maximus Protégo » prononça-t-elle. Un voile bleu se déchira. L’enchantement avait disparu, elle ouvrit la grille, se retourna pour voir une dernière fois, ce passé qui serait désormais derrière elle. « Clop » La jeune femme disparut dans la nuit noire.
En pleine campagne, dans la nuit noire, une légère brume flottante au-dessus de l’herbe, la jeune femme marcha péniblement, titubant par moment, recroquevillée sur elle-même.
« Clop », un homme apparut devant elle. Il était grand, mince, sa longue barbe tombante, de petites lunettes en demi-lune, un sourire aux lèvres. Il s’approcha et accueillit la jeune femme.
- Bonsoir Félicity, dit-il.
- Bonsoir Albus.
- Je me demandais si tu avais changé d’avis. Nous t’attendions et nous étions tous inquiets.
- Albus, rien ne m’aurait fait changer d’avis. Ca a duré plus que prévu. Ils ont fêté leur victoire, justement ce soir ! Je pensais, vraiment ne pas pouvoir m’enfuir, mais grâce à Merlin, le plan a fonctionné comme prévu. Aide-moi, je ne peux presque plus marcher, dit-elle dissimulant mal une grimace.
- Tant mieux qu’il ait si bien fonctionné ! Mais, Félicity, ne m’avais-tu pas dit que l’évènement n’aurait lieu que dans quelques semaines ?
- Si, Albus ! Mais je crois que la nature en a décidé autrement !
- Très bien, dans ce cas, il n’y a plus une minute à perdre. Viens, mets tes mains autour de ma taille. La maison des Mc Grégor n’est plus loin. Courage, encore un petit effort ! Tu vas pouvoir t’y reposer.
L’homme prit la jeune femme par la taille et ils continuèrent leur route dans la brume qui les enveloppa tous les deux.
- Albus, je suis consciente que ma fuite va provoquer des bouleversements. Mais, je ne pouvais plus rester avec cet homme. Tu comprends, il me faisait si peur. C’est le diable en personne !
- Ne t’inquiètes pas, Félicity, les membres de l’Ordre vont te protéger. Ton père, nous a demandé de veiller sur vous deux. Vous êtes, toi et ton enfant, désormais, en sécurité maintenant. Ton père t’attend à la maison. C’est un Auror exceptionnel et son nom ouvre bien des portes : James Lassiter. Notre amitié n’a pas de limite. Et, lorsqu’il m’a demandé de te venir en aide, je n’ai pas hésité un instant. Tu as eu beaucoup de courage de quitter cet homme. Ses partisans vont te chercher partout.
- J’en ai bien peur ! Je suis partie avec son enfant ! Il ne va pas apprécier !
- Cet enfant c’est son avenir. Il aurait sans doute voulu le façonner à sa manière, à son image. Lui apprendre tout le côté obscur de la magie noire, dont il est un adepte.
- C’est pourquoi, je ne veux pas que mon enfant tombe entre ses mains !
- Nous avons tous conscience qu’un autre être ayant les mêmes pouvoirs que lui, dans les forces obscures, serait néfaste pour notre monde, dit Albus. D’un autre côté, cet enfant pourrait devenir notre atout majeur dans la guerre que nous menons contre lui.
- Mon enfant n’est pas encore né qu’il est déjà le centre de bien de convoitises. Quand je suis tombée amoureuse de Tom, c’était un beau jeune homme. Il était tellement…. Enfin, il a beaucoup changé. Ce n’est plus le même. Il me fait peur. Tous les jours, sa soif de pouvoir grandit, sa méchanceté vis-à-vis des moldus est devenue sans borne. Il attise ses partisans à leurs faire le plus de mal possible. Je ne veux pas que mon enfant lui ressemble ! Et puis, je ne comprends pas son changement d’attitude depuis qu’il a appris que j’étais une sang mêlée.
- Les circonstances de la vie ont fait que Tom a toujours détesté ce qui lui rappelait son père, dit Albus.
- Jedusor senior a abandonné sa mère, je le sais. Mais…peut-on en vouloir à tous les moldus à cause de la bêtise et de la méchanceté de l’un des leurs ? Et puis, tous ces partisans avides de sang !
- Nous voici arrivés, dit Albus. Entre et installe-toi. Ton père t’attend.
Vu l’état de Félicity, les Mc Grégor l’installèrent dans l’une de leurs chambres. Le travail avait déjà commencé. Il était maintenant clair que la jeune femme allait donner la vie cette nuit. L’attente fut longue et douloureuse, mais son père l’épaula dans cette épreuve et veilla sur sa fille toute la nuit.
A l’aube, la délivrance arriva enfin et c’est ainsi que naquit une petite fille convoitée par tout un monde. Son destin, sa vie serait semée d’embûches et de difficultés mais des bonnes âmes veilleraient sur cet enfant.
- Félicity as-tu déjà choisi un prénom pour cette adorable petite fille ? demanda James Lassiter tenant le poupon dans ses bras.
- J’ai décidé de l’appeler comme toi, père. Jaimie et Elisabeth en souvenir de maman.
- Ta mère aurait été très fière de toi. Jaimie est un très beau prénom. Il lui portera chance, dit-il en déposant délicatement le bébé dans le petit lit.
- Et Merlin sait qu’il lui en faudra ! N’est ce pas, père ? demanda Félicity inquiète.
- Ne t’inquiète pas. Vous serez protégées toute les deux. Je suis certain qu’elle fera de grandes choses, crois-moi. Maintenant, repose-toi. Tu dois retrouver des forces pour t’occuper de cette petite princesse. Pour le reste, ne t’inquiètes pas, Albus s’occupe de tout. Pendant quelque temps, tu resteras ici. Après on avisera. Dors, ma fille.
James Lassiter embrassa tendrement sa fille, et regarda avec amour sa petite-fille dormir dans le berceau. Il quitta la chambre, et ferma la porte doucement. Il rejoignit les quelques membres de l’Ordre qui étaient là. Ceux-ci le félicitèrent chaleureusement pour l’heureux événement avant d’entamer la discussion sur l’avenir de Félicity et de Jaimie. Ils déterminèrent ainsi les mesures de protection à apporter pour Félicity et son bébé.

Cette nuit là allait changer la face du monde magique. Jaimie, fille de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-Nom était née.